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Voici deux articles concernant les deux cours de l'année, le premier celui du Père Louis Barlet, et le deuxième celui du Père Christophe Disdier-Chave. Le Père Louis BARLET nous fait rejoindre 2000 ans après le groupe des premiers « découvreurs » de Jésus que sont les disciples. Il nous fait cheminer avec eux pour trouver une réponse à la question : « Qui est-il ? » Dans une première approche, Jésus est vu comme un prédicateur, quelqu'un qui a autour de lui des hommes qui le suivent. Est-ce un RABBI ? ce terme ne lui va pas. Dans une deuxième approche, Jésus est vu comme un homme libre dans son enseignement, dans ses relations, devant le pouvoir, avec la foule, par rapport à ses disciples, devant la loi et devant Dieu. Si on interprète le personnage de Jésus on peut dire qu'il se comporte en prophète, qu'il est "Le Prophète", qu'il est "Le Messie" mais tous ces titres ne sont pas satisfaisants. Il ne sera reconnu comme fils de Dieu qu'après sa résurrection, après que ses disciples auront fait l'expérience qu'il est pleinement vivant. « Au grand soleil de Pâques » la résurrection de Jésus est le « Big-Bang » de la foi chrétienne, c'est la réhabilitation de Jésus, les disciples en déduisent que Dieu est avec lui, qu'il est l'homme selon le cur de Dieu, il est le Messie. La Croix transplante Jésus dans la non humanité, dans les ténèbres, mais son chemin ne s'est pas arrêté là. La résurrection Le ramène dans « l'îlot de lumière », elle Le ramène à son peuple, Jésus est le crucifié qui demeure pour toujours solidaire de ceux du dehors. La première génération chrétienne face à la mort et à la résurrection du Christ a parlé de sacrifice. Le sacrifice c'est faire du sacré, c'est transférer quelque chose de ce monde au monde de Dieu. Ainsi la mort de Jésus a été un sacrifice, un transfert : Jésus, quelqu'un d'ici bas, est passé vers le haut, le monde de Dieu. C'est aussi ce qui se passe à la messe : le pain, le vin, des choses d'ici-bas, par les paroles du prêtre sont transférées dans le monde de Dieu pour nous être redonnées comme signe du trois fois Saint. Tous les textes d'évangile ont été « tissés ». La chaîne est constituée des faits et gestes de Jésus ; la trame, c'est l'articulation de la vie des communautés et de l'Evangile, la navette, c'est la foi pascale ; le métier à tisser, c'est la communauté post-pascale des disciples, l'Eglise. Avec cet éclairage nous entrevoyons que dans le texte de la guérison du lépreux, par exemple, c'est déjà Pâques qui est annoncé. Avec la guérison du paralysé, c'est la dimension universelle du message évangélique qui est approchée. La communauté post-pascale a fait un travail d'anamnèse, de relecture des souvenirs en « ecclésia », en communauté, ce travail a été inspiré par l'esprit Saint. Ils ont voulu nous dire ce dont ils ont été témoins, du baptême de Jésus par Jean jusqu'au jour où Il nous a été enlevé. Celui dont on se souvient n'est pas un défunt mais le vivant, le ressuscité ; ce n'est pas un absent, il est ici quand ces assemblées célèbrent la parole et le pain. « Au soleil de Pâques » ces souvenirs deviennent lumineux, revoyant tous ces signes ils découvrent que Dieu était là à leur insu, ils le reconnaissent dans sa qualité de Fils de Dieu rétros-pectivement. Jésus a tellement voulu être notre frère que sa condition divine s'est effacée aux yeux des disciples avant Pâques. Nous, lecteurs de cette parole, avec notre foi, nous pouvons savoir ce que les disciples ont eu du mal à trouver : Jésus est Fils de Dieu. Françoise et Jean-Claude Roda Le titre "La famille en débat" a éveillé notre esprit de curiosité : c'était l'occasion de savoir si les valeurs et les fondements du sacrement de mariage que nous avions reçus étaient erronés ou démodés ? Si dans un monde qui change, où les médias abolissent la morale chrétienne nous pouvions garder nos repères ? Ce fut souvent pour nous une révision mais souvent encore un enseignement. "Adam et Eve" reste la référence du couple monogame. Au travers de la Bible nous avons rencontré bien des couples qui s'aimaient Isaac et Rebecca mais aussi les violences et les perversions de la sexualité, David et Betsabeth. Tout au long de l'histoire, à des périodes différentes, les peuples ont éprouvé la nécessité d'instituer des lois, des interdits et des valeurs autour des relations homme et femme. Nos lectures de la Genèse, au Cantique des Cantiques et au Nouveau Testament nous font découvrir une valorisation du corps et de l'amour. Dans toutes les cultures le lien du mariage est présent mais pour les chrétiens il prend un sens particulier : c'est unir l'Amour, la sexualité, le mariage. Le mariage est un réajustement permanent. En effet, le couple est la réalité nouvelle, nous avons besoin de l'autre ou des autres pour donner sens à nos vies. Pour donner la vie tout simplement : "Et tous deux ne feront qu'une seule chair". Jusqu'à nos jours, le mariage avait toujours légitimé les relations sexuelles et la procréation. Mais le manque de repères chez nos jeunes entraîne la confusion et un constat d'échec. Il faut redécouvrir en lui l'acte religieux. La relation homme et femme est un mystère, l'amour humain participe à l'Amour divin, il ne peut donner naissance à une relation d'Alliance seulement s'il est basé sur ces quatre piliers : liberté, fidélité, indissolubilité et fécondité. Ce sont les signes d'un amour plus grand du Christ : celui pour son Eglise. Dieu a la tendresse et la passion qu'un époux porte à son épouse. Ne bradons pas le lien conjugal, nous regrettons qu'il ne soit pas transmis à nos jeunes car il est le lien d'Alliance fait en Jésus-Christ. Geneviève et Pierre Imbert |