|
• |
Le dialogue interreligieux en question… |
|
|
|
||
|
Intervenant : Père Christian Salenson C'est dans une salle comble, 120 personnes environ, que s'est déroulée cette rencontre. Le Père Christian Salenson a lui-même été surpris de cette affluence qui l'amena à modifier un peu l'approche pédagogique qu'il s'était fixée. Le climat était à l'écoute, à l'attente, à l'échange. Il n'est pas possible de rendre compte, en quelques lignes, de la richesse de cette soirée, mais il est bon de souligner quelques découvertes qui peuvent nous aider dans la lecture de tout texte du magistère. Notamment, savoir distinguer entre les apports doctrinaux fondamentaux, les opinions théologiques, les formules techniques ; savoir prendre de la distance par rapport aux médias qui peuvent recevoir le texte d'une manière différente que celle émise et enfin connaître le statut du texte. Celui étudié ici n'est ni une encyclique, ni un texte du concile, ni un texte du pape. Il rassemble un certain nombre de questions qui se posent à la théologie chrétienne par la rencontre des autres religions, il est destiné à nous rappeler que non seulement, nous chrétiens, devons rendre compte de ce que nous croyons, mais aussi que nous croyons au Dieu qui s'est manifesté en Jésus de Nazareth, vrai Dieu, vrai homme, car aujourd'hui nous sommes confrontés non seulement à l'incroyance mais aussi au pluralisme religieux. La lecture du document a été faite chapitre par chapitre du moins concernant certains paragraphes. Tout n'a pas pu être étudié dans le temps fixé, mais bien abordé, l'intervenant nous rappelant ce qui est essentiel à retenir, notamment que le salut est offert à tous d'une façon que Dieu connaît. Par l'Esprit saint les hommes de bonne volonté sont associés au mystère pascal. Il a été intéressant de noter la difficulté de réception du texte au niveau des questions ecclésiologiques. On peut retenir que dire "que l'Eglise du Christ ne se trouve que dans l'Eglise catholique est une interprétation de Vatican II. Concernant les "communautés ecclésiales" un éclairage nous a permis de réaliser que cette expression avait été utilisée à ceux des observateurs de Vatican II qui ne se reconnaissaient pas dans la définition de l'Eglise qui avait alors été utilisée. Concernant le rapport à la vérité, il a été utile de rappeler que dans le contexte actuel l'idéologie considère que chacun a sa vérité. Dans la révélation chrétienne la vérité est Dieu lui-même qui se donne à connaître en Jésus-Christ. C'est notre vérité, nous ne possédons pas "la vérité" ! Et, pour entrer en dialogue il faut savoir où on en est de sa foi en Jésus-Christ et ne pas avoir honte de cette vérité. Le dialogue se nourrit de la vérité de chacun. Il faut bien admettre que souvent nous fuyons le dialogue quand nous nous sentons faibles. Des questions ont été posées, des réponses données et pour conclure, je pense qu'il était bon et nécessaire de nous faire entendre que dans le texte se trouvent des rappels fondamentaux de la doctrine à ne pas négliger, mais qu'on peut aussi déplorer des fermetures théologiques. Il nous appartient de tirer profit de cette mise au clair. Liliane Girardot |
||
