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des funérailles |
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Après une
journée de formation
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Le Service Diocésain de Formation a aidé à mettre en place cette journée suivie par soixante-dix personnes. Trois temps forts ont été vécus : - Approche anthropologique et théologique - Approche biblique - Approche psychologique Le Père Christian Salenson nous a parlé de la mort du point de vue de l'anthropologie et, du point de vue de la théologie, il nous a aidé à approfondir le mystère pascal. L'approche anthropologique nous a démontré que nous sommes en présence d'une désocialisation de la mort qui se manifeste dans une déritualisation. La symbolique chrétienne est une grande richesse. Les rites ont une triple fonction : une fonction sociale, une fonction psychologique et une fonction sacrale. Nous sommes donc en présence d'une triple perte, d'un triple déficit. L'approche théologique a fait se dégager trois remarques à propos de la mort dans la révélation chrétienne : Dieu n'est pas à l'origine de la mort et de la souffrance. Il est venu se lier à nous jusqu'à la descente aux enfers. Il nous accompagne dans nos épreuves et nous tient la main. "Dieu n'est pas venu supprimer la souffrance. Il n'est même pas venu l'expliquer, Il est venu la remplir de sa présence." (Paul Claudel) Pour l'approche biblique, le Père Pierre Gauzy nous a proposé un travail en carrefours à partir de quatre textes nous mettant dans des situations différentes face à la mort (décès après une longue maladie, décès accidentel, célébration devant une assemblée motivée ou devant une assemblée indif-férente). Deux groupes ont été constitués dans chacun des quatre carrefours : un groupe dans la situation de ceux qui rendent compte du texte et un groupe dans la situation de ceux qui le reçoivent. Après le repas, temps privilégié pour échanger nos préoccupations, les jeux de rôle ont permis une dynamique de mise en situation et de relecture. La troisième intervention a été assurée par Marie Marx, psychothérapeute. Par son approche psychologique elle nous a donné des points de repères pour accomplir le travail de deuil. Prendre le risque d'être au cur de la mort, c'est prendre le risque d'être au cur de la vie des gens. Pour être plus à l'aise en accompagnant les autres, il nous faut faire notre propre travail de deuil : on ne peut accompagner des gens que sur des chemins que l'on a suivis soi-même. Le deuil est courant dans notre vie. Pour se séparer des liens qui n'existent plus, on a besoin de faire le deuil ; ce n'est pas si simple, le deuil est un travail psychique. Notre compétence à gérer notre deuil va nous rendre plus ou moins compétent pour accompagner l'autre. Marie Marx nous a aidés à nommer et à mieux appréhender les différentes étapes normales d'un travail de deuil. Catherine Marès nous a présenté le document "Points de repère pour la Pastorale des Funérailles" (Document Épiscopat, nos 13-14) ainsi que des outils pour le travailler. Elle a surtout souligné la dimension d'évangélisation liée à la pastorale des funérailles. Un dossier bien fourni nous permet une meilleure appropriation. Cette journée d'une grande richesse nous a fait prendre davantage conscience du service que nous avons à rendre à la société et aux personnes en les aidant à vivre le temps de la séparation et en les accompagnant dans cette épreuve en témoignant de notre foi en la résurrection. Se déroulant pendant le Carême où nous allons de la mort (Mercredi des Cendres) à la vie (matin de Pâques), cette formation nous a confortés dans une certitude : l'espérance chrétienne est que la vie est plus forte que la mort. Monique Manifacier « Puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l'homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l'Esprit Saint offre à tous, d'une façon que Dieu connaît, la possibilité d'être associé au mystère pascal » (Vatican II, L'Eglise dans le monde de ce temps, n° 22, § 5) |