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- 1ère et 2ème années - Après un contact avec les points forts de l'Ancien Testament au cours de la première année, l'ouverture sur le Nouveau Testament proposée en deuxième année a permis de comprendre combien la révélation de l'existence de Jésus-Christ était annoncée dans les paroles des prophètes. Il s'établit alors un pont entre l'Ancien et le Nouveau Testament qui donne à la Bible une lecture aisée, où ce qui était mystérieux prend un sens non seulement pour comprendre l'époque de la vie de Jésus-Christ mais aussi la nôtre et notamment au sein de l'Eglise et au cours de la messe. La foi est renforcée par la connaissance historique. Les cours, toujours d'un excellent niveau, donnent à l'étudiant le goût d'aller plus loin dans sa recherche. En conséquence un travail personnel s'impose pour faire fructifier cet enseignement destiné, non seulement au développement personnel de la connaissance, mais aussi à celui du partage de la vérité et de l'utilité de cette écriture. Josiane Day
Certains lundis, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, le Père Barlet descend de sa lointaine Lozère pour assurer le cours de formation biblique à la Maison diocésaine de Nîmes. Avec toute la capacité d'attention dont ils disposent, les étudiants du CREC écoutent le Père qui leur présente Paul de Tarse à partir de l'épître aux Galates, et ce Paul méconnu devient familier. Ils apprennent à l'interpeller à la façon de leur professeur. "Paul, que veux-tu nous dire ?" et Saint Paul raconte la place primordiale accordée à la foi, la caducité de la loi mosaïque etc Le professeur explique avec talent ; à son contact, les élèves pensent avoir acquis une certaine virtuosité intellectuelle et, rentrés chez eux, ils lisent, relisent fiches vertes, jaunes ou bleues ainsi que les quelques notes prises avec plus ou moins de soin. Il faut bien le reconnaître : la pertinence, l'acuité des analyses parfaitement articulées les unes avec les autres ne sont pas aussi évidentes quand on est tout seul devant la fiche. Les organisateurs avaient perçu ce risque et, dès le premier cours il était recommandé de se réunir pour réviser, réfléchir en petits groupes. Au cours de ces mini-réunions, les questions affluent, les réponses fusent, la discussion s'anime, les enseignés deviennent enseignants pour le débutant qui trébuche. Les points obscurs disparaissent ou s'atténuent ; c'est le moment des appréciations personnelles "Vraiment ce cours est passionnant" dit l'un, "très fouillé" reprend l'autre,"extrêmement profond" ajoute le suivant, et l'on se sépare non sans rappeler la date du prochain cours : « N'oublie pas Barlet, tel jour de tel mois à telle heure ! » Eh bien, c'est sûr on n'oubliera pas le Père Barlet et on n'oublie pas non plus de le remercier. Renée Coulet
Quelques impressions sur l'investigation passionnante dans le champ de la naissance, de la vie et de la mort, où nous entraîne le Père Christophe Disdier-Chave. Nous apprenons beaucoup sur tous les nouveaux pouvoirs sur la vie, acquis par l'explosion des connaissances au plan biologique et médical. Les découvertes sont incessantes et même ceux qui s'intéressent depuis longtemps à ces problèmes découvrent à quel point les situations changent vite Nous apprécions de voir ces sujets traités avec précision et rigueur, car, si l'on parle beaucoup de bioéthique dans les médias c'est le plus souvent sur un ton "exotique", science-fiction, pour émouvoir, ou choquer, ou faire rêver (et parfois susciter des rêves fous dans des esprits fragiles ). Cette rigueur rend possible une réflexion plus solide et dépassionnée, sur des sujets qui touchent de si près à notre existence (procréation artificielle, avortement, dons d'organes, euthanasie ) Le respect de la personne humaine faite à l'image de Dieu ne demeure pas une formule abstraite de référence mais s'incarne dans la façon dont sont envisagées toutes les répercussions de telle ou telle pratique technologique. Nous découvrons pleinement combien il faut se méfier d'une adhésion à priori simple, évidente, à l'utilisation de telle réussite technologique en ces domaines Nous revenons alors à la puissance de la formule utilisée dans le titre de ce cours "Tout homme est une histoire sacrée ", on ne peut évacuer cette grâce ! Enfin, au-delà des idées toutes faites que répercutent les médias, ce cours nous montre une Eglise proche de la vie et des drames de notre existence. L'Eglise se réjouit de toutes ces avancées sur le malheur, la souffrance, mais pas lorsque c'est au prix du respect de la personne humaine. Par ailleurs, bien de ces problèmes ouvrent de douloureux cas de conscience, et c'est précisément à notre conscience, mais éclairée, dépassionnée (c'est-à-dire ayant pris du recul sur l'émotif, le pur affectif) que nous renvoie l'Eglise. Vivre en chrétiens ces problèmes, ce n'est pas se fermer à toute compassion pour obéir à la seule Loi ! Alix Welmant
C'est avec une certaine crainte que l'on aborde un cours d'initiation aux Pères de l'Eglise. Les réminiscences de notre instruction religieuse nous ont laissé quelques noms, des titres de leurs écrits, parfois, des phrases de l'un d'entre eux, pas forcément les plus inspirées (ex : Tertullien "le sang des martyrs est une semence de chrétiens"). C'est peu Quant au contenu de leur uvre, le faible écho que nous en avions au fil du temps, nous amenait à penser que c'était là, un domaine réservé à l'exégèse, voire à l'érudition. Mais l'assistance au cours, d'un groupe nombreux, fidèle, et les éminentes qualités pédagogiques du Père Luc Mellet ont permis de dissiper nos appréhensions. Ainsi, nous avons pu voir naître cette Eglise des premiers temps, dans la douleur (persécutions, hérésies ) mais aussi dans l'Espérance ; constater, tout ce que nous devons à ces auteurs anciens dans notre compréhension de l'Evangile, dans nos modes de pensée et dans notre relation à Dieu. Ils ont dit, sans surcharge, ce qui est l'essentiel de notre foi. Et, si une étude personnelle, dans ce retour aux sources, est indispensable, nous ne pouvons qu'en souhaiter un prolongement dans une réflexion collective, soutenue et accompagnée, afin que les Pères de l'Eglise demeurent pour nous, selon le mot de Mgr Claude Dagens "nos maîtres en espérance" Jean Allègre
La providence a bien fait les choses en nous permettant de découvrir le rabbin Philippe Haddad, remplaçant au pied levé Gérard Grange (dont les nouvelles de sa santé sont plutôt bonnes). C'est donc de l'intérieur même du judaïsme qu'il aborde les fêtes juives, la Torah, le Talmud avec cette approche constante du rapport de l'homme à son Dieu. Rien n'est anodin, chaque élément d'une fête par exemple (le calendrier, les symboles ) est là pour exprimer de quelle manière Yahvé est présent à l'homme, de quelle manière l'homme se met en présence de Dieu. Les mots même, dans leur racine, nous disent que c'est bien du renouvellement de l'être qu'il s'agit et que ce renouvellement est une grâce. Et nous voici en promenade tout au long d'un chemin plus ou moins familier, selon que nous ayons fait de l'hébreu ou non Une promenade conduite avec fluidité, brio, intelligence, tout en restant simple : heureusement pour nous car le rythme, lui, est rapide mais si riche que nous ne voulons pas en perdre une miette ! Dans la perspective du dialogue interreligieux, l'apport de Christian Salenson nous permet de mieux comprendre notre rapport au judaïsme, non comme un rapport de substitution, mais dans un rapport d'intériorité. Nous intéresser au judaïsme c'est nous intéresser à notre propre histoire : "sans les juifs, nous perdons notre identité". Par cette approche complémentaire, dans laquelle le mot grâce se découvre dans la bouche du rabbin, et la judaïté du christ dans celle du théologien, l'espace du dialogue et de la découverte de la richesse de nos propres religions est à l'uvre. Oui, chacun et ensemble, nous pouvons rendre grâce ! Françoise Thomas |