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Recensions
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Olivier de Dinechin avec Yves de Gentil-Baichis, L'homme de la bioéthique (122 pages), Esculape, DDB, Juillet 1999, 82 F Dans la société actuelle l'homme maîtrise de plus en plus les processus de la vie. Celà accroît sa responsabilité à l'égard du devenir humain. Encore faut-il qu'il ait une conscience éclairée, ouverte au discernement et que les techniques nouvelles soient au service de la dignité de l'homme et de relations plus humaines. Que ce soit dans la procréation médicale assistée, la découverte de l'ADN, l'approche de la mort il importe que soient fixées des exigences et des limites. Si vous voulez être aidés dans vos réflexions, je vous propose de lire l'ouvrage sus-cité. Dans ce livre le Père Olivier de Dinechin invite à un "immense respect de ce qui nous dépasse", il engage le médecin du corps, l'homme de la science à "rester le serviteur fraternel et attentif d'une humanité qui souffre", et à "reconnaître à travers toute sa science sa propre finitude et les limites de son pouvoir". Liliane Girardot (FDL)
Stan Telchin, Trahi !, Valence éd. L.L.B. Ligue pour la Lecture de la Bible, 1997, 152 p, 45 F. Née dans une famille juive très unie, Judy découvre la foi chrétienne. Déchirement familial... Les parents se sentent trahis dans leur foi juive. Pour comprendre la démarche de Judy, la famille se plonge dans les Ecritures, dans les prophéties bibliques et ce que Judy présente comme leur accomplissement dans les Evangiles. Cette aventure nous fait mieux connaître le débat entre le judaïsme et la christianisme, le cheminement qu'ont vécu les apôtres eux-mêmes à la suite de Jésus et le cheminement actuel de centaines de 'Juifs messianiques' des U.S.A., de Russie ou d'ailleurs qui en viennent à reconnaître Jésus comme le Messie, Fils de Dieu et leur Sauveur. Un livre qui provoque à une lecture biblique renouvelée. P. Pierre Fournier (Séminaire d'Avignon)
Scott et Kimberly Hahn, ROME, Sweet Home. De la foi de Luther à la foi de Pierre, éd. de l'Emmanuel, 174 p., avril 2000, 69 F. Tous deux presbytériens, ce couple américain raconte à deux voix leur éducation, leur (re)découverte de la foi, leur engagement de pasteurs. Ils scrutent la Parole de Dieu pour y déceler les principes de la Réforme protestante : "la foi seule", "l'Ecriture seule" Ils approfondissent l'uvre de Luther, Calvin, Zwingli, ... Dans l'épître aux Hébreux, ils découvrent la figure du Christ Prêtre et Médiateur et, dans l'Evangile de Jean, l'importance de son soubassement sacramentel. Ils s'ouvrent à la lecture des Pères de l'Eglise, de théologiens catholiques : H. de Lubac, Daniélou, von Balthasar, et des seize documents de Vatican II. Après bien des débats personnels et en couple, ils adhèrent à la 'foi de Pierre', sans renier le meilleur de leur tradition évangélique d'origine. Passionnant récit qui pousse à l'approfondissement, à la fois de la Parole de Dieu, des traditions chrétiennes et du dialogue cuménique. P. Pierre Fournier (Séminaire d'Avignon) Jean Rigal, Découvrir les ministères, DDB, 2001
Gilles Dorival, Didier Pralon et collab. Prières méditerranéennes hier et aujourd'hui, Aix-en-Provence, éd Université de Provence, 29 Av. R. Schuman, Aix 13621 Cedex 1.2000, 342 p. Publication fort originale que cette pertinente exploration universitaire du monde de la prière. Elle est le fruit d'un colloque, conduite en six grandes directions : "La prière dans quelques grandes traditions anciennes du Moyen-Orient" (en Egypte entre textualité et oralité', en Mésopotamie, dans le zoroastrisme, dans l'islam et ses emprunts à l'hébreu et à l'araméen). 'La prière dans le paganisme antique : prière tragique grecque chez Eschyle, prières à Apollon dans les traités grecs de musique, prières païennes, notamment celles de l'empereur Julien. "La prière dams la tradition juive" , y compris "la prière à la lune, (Elie Cohen). "la prière dans le christianisme ancien, byzantin et médiéval" : prière continuelle" ou "prière dangereuse : imprécations et malédictions", prière des chrétiens selon les Pères de l'Eglise (Origène), jusqu'à "la prière des agonisants dans la littérature espagnole des XIII° et XIV° s. Puis "La prière dans l'islam: la prière et les invocations dans la Coran (Denis Gril). Et, pour finir, les "Approches ethnologiques de la prière aujourd'hui" nous valent des réflexions aussi diversifiées que "La construction de l'efficacité des prières de guérison dans la France du XX° s" (Sylvie Faizang) , "Jeunes chrétiens et apprentissage de la prière, (Laurence Hérault) et "la prière javanaise islamisée et la prière musulmane javanisée" (Stephen Headley). Nous nous réjouissons de voir ainsi ce beau résultat d'un travail interdisciplinaire : lettres classiques, études antiques et médiévales, ethnologie, sciences des religions, et exégèse, G.Dorival étant un bibliste spécialisé notamment dans l'étude des psaumes. Nous mesurons ici combien la prière est aussi une précieuse donnée anthropologique. Elle exprime bien le rapport de l'homme à lui-même, à Dieu ou à la divinité, et au monde. Les valeurs qu'elle véhicule participent à un "système" philosophique et religieux. La prière a à la fois sa grammaire et sa constellation de significations personnelles et communautaires. En ce sens, elle est une ouverture significative aux données culturelles du bassin méditérranéen. En ce qui concerne la prière dans le christianisme ancien (chap IV), nous ne sommes pas surpris de voir la bonne place consacrée à l'étude du 'Notre Père' tant commenté par les Pères de l'Eglise. Le bibliste Christian Amphoux présente 'Le texte du Nôtre Père du 1° au IV° siècle" (p153-164). Quant au jeune universitaire Christian Boudignon, auteur d'une récente thèse sur 'La Mystagogie de Maxime le Confesseur (580-662) : édition critique, traduction et commentaire" (janv 2000), il analyse 'La prière des anges ? les paradoxes du commentaire au Notre Père de Maxime le Confesseur" (p. 237-248) : on va d'étonnement en étonnement : le règne de Dieu qui est demandé sur la terre n'est pas pour cette terre, et le pain qui est demandé n'est pas ce pain matériel. Pourquoi cette dialectique outrancière de spiritualisation... ?, (P. 237). La prière chez Maxime le Confesseur, si contemplative, se fait "angélique" , tout en étant située dans le contexte de 1 "arrivée de l'islam en Syrie, ce qui nous intéresse aujourd'hui dans les réalités du dialogue interculturel et interreligieux. Cet ouvrage, de type inhabituel par son sujet, offre ainsi une excellente et fructueuse Perspective d'analyse sur les cultures et les spiritualités méditerranéennes. un ouvrage particulièrement utile en ces périodes attentives au dialogue interculturel et interreligieux. P. Pierre Fournier (Séminaire d'Avignon)
"Christianisme et judaïsme" |